Notre positionnement prudent sur la sensibilité et nos stratégies d’inflation ont permis au portefeuille d’afficher une certaine résilience dans un environnement marqué par une hausse généralisée des taux d’intérêt. En revanche, notre stratégie de pentification a souffert face à l’aplatissement des courbes de taux sur la période.
De plus, le portefeuille a bénéficié de ses stratégies de portage sur nos obligations de crédit, légèrement contrebalancées par nos couvertures visant à réduire notre exposition à la partie la plus risquée du marché.
Enfin, le portefeuille continue de bénéficier de la bonne performance de notre sélection d’obligations adossées à des prêts d’entreprise (« collateralized loan obligation », CLO) et de notre exposition aux instruments du marché monétaire.
La relative résilience des différentes économies, caractérisée par un atterrissage en douceur de l’économie européenne et américaine ainsi que par une inflation qui revient progressivement vers l’objectif, devrait permettre à la BCE et à la Fed de poursuivre leurs cycles de baisse des taux.
Toutefois, compte tenu des risques politiques et géopolitiques ainsi que des valorisations de plus en plus tendues sur certains marchés, le portefeuille maintient un positionnement équilibré avec une sensibilité aux taux en dessous de 2 au cours de la période :
D’une part, une allocation significative au crédit, principalement investie dans des obligations d’entreprises à court terme et bien notées ainsi que des CLO, qui offrent une source attrayante de portage et un bêta réduit par rapport à la volatilité du marché.
D’autre part, une position longue sur les maturités courtes ainsi qu’une stratégie de pentification de la courbe des taux en zone euro, qui devrait bénéficier d’une fuite vers la qualité dans un scénario défavorable, mais aussi du cycle de baisse des taux des banques centrales et d’une pression à la hausse sur les parties longues.
Nous conservons également des protections sur le marché du crédit (iTraxx Xover), les marchés se négociant à des niveaux serrés dans un contexte géopolitique incertain.
Enfin, nous avons alloué une partie du portefeuille dans des instruments du marché monétaire, qui constituent une source de portage attrayante avec un risque limité.
Europe | 83.8 % |
Europe de l'Est | 8.1 % |
Amérique du Nord | 7.2 % |
Asie Pacifique | 0.5 % |
Amérique Latine | 0.3 % |
Total % Obligations | 100.0 % |
Environnement de marché
La croissance américaine continue de graviter au-dessus de sa moyenne historique à +2,8% au troisième trimestre, profitant d’une demande intérieure résiliente.
L’ensemble des indicateurs ont pointé vers une résilience accrue de l’économie américaine ; d’autre part, l’inflation a également fait preuve de résistance avec une décrue moins forte qu’attendu de la composante globale à +2,4% sur un an et une réaccélération de l’inflation cœur à +3,3% sur un an.
Le point bas semble désormais derrière nous en zone euro, comme l’indique le rebond plus important qu’escompté de la croissance du PIB de +0,4% au troisième trimestre à la faveur d’une dynamique plus favorable en Allemagne et en France.
La Banque centrale européenne (BCE) a procédé à une nouvelle baisse de son taux directeur de -25 points de base (pb) ce mois-ci. Cette décision intervient à la faveur d’une inflation globale au plus bas de 3 ans dans la zone, contrastant néanmoins avec une inflation cœur et une composante service de l’inflation qui gravitent toujours au-dessus de la cible de la BCE à +2,7% et +3,9%.
Cet environnement de croissance résiliente a poussé les taux à la hausse avec un 10 ans américain qui gagne +50 pb et +27 pb pour son homologue germanique. L’appétit pour le risque a également marqué une pause avec un écartement des marges de crédit de +3 pb sur l’indice Itraxx Xover sur le mois.