2022 : illustration de notre actionnariat actif

Conformément à notre politique d'engagement², nous avons noté l'implication de l’émetteur dans d'importantes controverses en matière de cybersécurité. Nous avons également examiné l’attention portée à l’exactitude des données fournies par la société, un risque important compte tenu de son activité.

En novembre 2022, nous avons organisé une visioconférence avec les représentants des relations investisseurs de l’émetteur.

Nous avons abordé les sujets suivants :

• Cybersécurité : nous avons cherché à savoir comment l’émetteur a géré les brèches de cybersécurité qu’il a connues ainsi que les améliorations qu’il a mis en place à la suite de ces problèmes, notamment au niveau de la structure de gouvernance ainsi que sur les processus internes en place.

L’émetteur considère que la cybersécurité est un problème qui concerne l'ensemble de l'entreprise. Afin de garantir un niveau suffisant de sensibilisation et de responsabilité au sein du personnel, plusieurs initiatives et formations ont été développées. L’émetteur dispose d'équipes spécialisées dans la cybersécurité, tant au niveau mondial que régional, mais la question de la cybersécurité relève également de la responsabilité du comité d'audit. En ce qui concerne la position du conseil d'administration sur le sujet, la priorité est de nommer des membres ayant de l'expérience en matière de cybersécurité. Les membres actuels du conseil d’administration suivent également des formations régulières sur le sujet. Enfin, l’émetteur contracte chaque année des prestataires externes pour tester la fiabilité de ses systèmes, ce qui inclut l'embauche ponctuelle de hackers afin de tester ses systèmes.

• Exactitude des données des notations de crédit : l’émetteur estime que, au-delà des exigences légales, il est dans son intérêt commercial de garantir l'exactitude des données qu’il détient.

Nous avons discuté de l’audit que l’émetteur entreprend lorsqu’il intègre un nouveau fournisseur de données. Nous avons également discuté de son approche de la responsabilisation des consommateurs, notamment à travers l'introduction de fonctionnalités innovantes leur permettant de revoir leur score et de signaler toute inexactitude plus facilement.

La cybersécurité et l'exactitude des données sont des risques matériels pour l’émetteur. Ce dialogue nous a donné un aperçu des pratiques de l’émetteur ainsi qu'une meilleure compréhension des politiques et des processus qu’il a mis en place pour y faire face.

Nous continuons à surveiller les actions de cet émetteur sur ces deux sujets. Nous avons décidé de ne pas modifier la note de l’émetteur dans le cadre de notre système d'évaluation ESG propriétaire START³ car nous estimons que la note globale de B reste appropriée.

Nous dialoguons régulièrement avec cet émetteur depuis 2020, notamment en raison de leur implication dans des controverses à l'échelle du secteur. L'objectif de cet engagement était d'évaluer les progrès de la société en rapport à leur implication dans des controverses et de leur présenter notre avis sur le sujet.

En octobre 2022, nous avons organisé une visioconférence avec les représentants des relations investisseurs de l’émetteur.

Nous avons discuté de l’accord récent de l’émetteur, au sujet de la crise des opioïdes touchant l'industrie pharmaceutique, s’élevant à plus de 4 milliards de dollars à payer sur une période de 13 ans. L’accord impose également à l’émetteur de fournir le traitement nécessaire aux victimes.

Nous avons également discuté de l’approche prise par l’émetteur pour résoudre les problèmes de fixation des prix qui touche l'industrie. L’émetteur a identifié la source du problème, a conclu un accord avec plusieurs états américains et a renforcé la formation dispensée aux employés occupant des fonctions liées à la vente ainsi qu'à la direction sur ce sujet.

Nous avons discuté de l'impact réputationnel et financier matériel de ces controverses, ainsi que de nos attentes en matière de gestion des controverses dans lesquelles il est impliqué. Nous avons également encouragé l’émetteur à contacter les agences de notation ESG externes pour s'assurer que leurs évaluations et l'analyses reflètent correctement les actions entreprises concernant ces controverses.

L’émetteur est spécialisé dans les médicaments génériques et fabrique un nombre important de produits à bas prix. Il a donc peu de contrôle sur l'étiquetage. En outre, il a toujours eu un niveau élevé d'activité de fusion et d'acquisition, ce qui a pu l’impliquer de manière rétrospective dans des controverses déjà existantes.

En ce qui concerne son approche de la gestion des controverses et des implications en termes de réputation, du fait de son endettement plus élevé qu'un certain nombre de ses pairs, l’émetteur n’a pas la même capacité que ses pairs à solder les litiges par accord en amont et donc tant à être impliqué dans des controverses sur une plus grande période.

En ce qui concerne les mesures prises par l’émetteur, depuis sa restructuration en 2017, il n'y a pas eu d'autres activités de fusion et acquisition importantes. Il a également rationalisé ses activités, renforcé ses politiques et processus de conformité et créé un certain nombre de synergies au sein de ses activités, ce qui facilite la gestion de la société et, par conséquent, réduit potentiellement les risques.

L’accord sur l'affaire des opioïdes a maintenant été conclu, mais d'autres litiges sont toujours en cours. Par conséquent, nous nous attendons à ce que l’émetteur reste impliqué dans des controverses à l'avenir. Nous notons également que ses médicaments à faible coût apportent des avantages sociaux les rendant plus accessibles.

Après notre échange avec l’émetteur, l'analyste ESG a estimé que la note ESG START⁵ de l’émetteur (noté B) restait appropriée; aucun changement n'a donc été apporté. Nous continuons à surveiller les réponses de l’émetteur aux controverses en cours ainsi que notre engagement avec lui en tant qu'investisseur obligataire.